J'aime les projets : cela me porte et m'aide à ne pas rester enfermée dans quelque chose que je maîtrise et que j'ai l'habitude de faire.
Pour autant, j'ai appris à faire passer en premier plan le développement de mon entreprise et mes besoins personnels et j'arrive désormais à ajourner certains projets s'ils ne font plus trop sens.
Aujourd'hui je te partage mes réflexions à ce sujet en te racontant quelques projets que j'ai choisi d'arrêter.
Maquiller en équipe
J'ai fait partie de Game of Paints, un collectif d'artistes face&bodypainter du monde entier. Nous étions de 6 à 9 selon les collaborations et j'ai énormément appris grâce à elles. J'en parle dans cet article si tu veux en savoir davantage.
La force du groupe a ceci de fantastique : tout le monde se challenge et se pousse à aller plus loin.
Chaque mois, nous avons essayé de produire 2 créations selon un thème que nous tirions au sort... et puis le Covid est entré dans nos vies, et chacune a eu fort à faire de son côté.
Il est devenu difficile de suivre le rythme et petit à petit, nos collaborations se sont espacées jusqu'à devenir davantage un poids qu'un plaisir.
De mon côté, je me suis aperçue que cela ne correspondait plus à mes priorités du moment et j'ai annoncé à mes co-équipières que je quittais l'aventure en fin d'année 2020.
Ce que ce projet m'a appris :
la force du collectif
la patience
le fait de me faire violence quand certains thèmes ne me plaisaient pas
faire fi de la barrière de la langue (nous nous exprimions en anglais, langue maternelle de peu d'entre nous finalement)
le plaisir de parler avec des femmes rencontrant les mêmes difficultés de moi
laisser le jugement de côté, nous n'étions pas là pour nous comparer les unes aux autres et c'était très agréable!
Le magazine Couleurs le Mag
En septembre 2019, j'ai créé le premier webzine francophone qui parle de face&bodypainting, le bien nommé Couleurs le Mag.
Totalement novice, je l'imaginais sous forme de newsletter avant de me lancer dans sa création...
Le but?
Aller à la rencontre d'artistes du monde entier et les interviewer sur leurs processus de création, leurs sources d'inspirations, leurs techniques... en un mot comme en mille, partager tout ça et bien plus encore avec les francophones car il n'existait que des magazines anglophones.
Gratuit et mensuel, la tâche était phénoménale, sans compter sur l'égo (parfois démesuré) des artistes interviewés.
Au bout du 11ème numéro, harassée et ultra découragée, j'ai pris la décision d'arrêter et de récupérer les 40 heures de travail mensuelles pour moi et non pour les autres.
J'ai finalement révisé ma copie et tenté de relancer une version plus épurée, qui me corresponde davantage et à un rythme moins soutenu : une sortie tous les deux mois.
Grande nouveauté également, j'ai arrêté de l'offrir et j'ai décidé de le vendre au tarif de 6€.
Très peu d'abonnés (qui le recevaient gratuitement et en faisaient des gorges chaudes) ont suivi le mouvement, parfois on me dit que ça ne rentre pas dans le budget... 3€ par mois... soit...
Je ne sais pas si je vais continuer ce projet, même si je le trouve vraiment chouette... je peine à trouver un public malgré un produit de qualité!
Ce que ce projet m'a appris :
ne rien attendre des autres
prévoir de plus longs délais
mieux parler anglais pour démarcher des gens anglophones
la mise en page, la gestion des newsletters, la création d'une boutique en ligne sur mon site internet et sur mes réseaux sociaux
Je suis très heureuse de l'avoir créé, les mois à venir seront décisifs!
Les chroniques matinales sur Clubhouse
Courant avril, j'ai été sollicitée pour donner de la voix sur le réseau social à la mode, le bien nommé ClubHouse.
Le concept?
Toute une équipe de passionnés, ayant à coeur de partager des news selon 5 grands thèmes lors de chroniques quotidiennes du lundi au vendredi :
s'inspirer
s'évader
se motiver
créer
oser
Le projet est super séduisant et j'ai adoré y prendre part MAIS dès le début, je savais que je ne pourrais pas le tenir à long terme pour plusieurs raisons :
c'est le matin, de 7h à 8h30 (avec un débriefing de 15mn après) et je ne suis pas du tout quelqu'un du matin
la durée est longue, presque 2 heures par jour (le but étant d'être présent pour encourager, écouter et prendre part aux discussions soulevées par les autres intervenants)
l'organisation est soumise aux aléas de la vie quotidienne, je n'aime pas réserver de créneaux fixes trop régulièrement
c'est du bénévolat et il m'est difficile d'offrir ainsi 1h30/jour sans faire autre chose et sans être rémunérée
Ce que ce projet m'a appris :
ma voix a besoin d'être échauffée le matin
j'aime écrire de courtes chroniques sur des sujets agréables
j'ai découvert de belles applications et sites internet cités par les autres intervenants
de belles rencontres
la force du collectif grâce au groupe WhatsApp et au relai sur LinkedIn
Pourquoi choisir de te partager des projets que j'arrête ou que je mets sur pause?
Parce que le développement d'une entreprise demande de la réflexion, des aménagements et des ajustements et on en parle trop peu.
Ces chroniques sont là pour te dévoiler un peu plus des coulisses de tout ce qui contribue au développement de mon entreprise artistique et créative, et je suis sûre que tu as aussi des idées que tu testes un certain temps et que tu arrêtes ensuite... peut-être que cela te fait même culpabiliser? En te racontant tout ça, je te montre que je ne continue pas chaque projet que je commence, mais que j'apprends toujours de ces projets!
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